|

Comment faire des raquettes
Pour faire des raquettes, il dit qu'on doit savoir choisir un beau bouleau droit. Faut pas que le bouleau soit trop croche. Juste un peu ce n'est pas grave. Nous il raconte c'est la façon qu'on nous a appris à faire des raquettes et de se servir de beaux bouleaux. Ce n'est pas tous les bouleaux qui sont beaux pour faire des raquettes. Pour un traîneau, c'est un bouleau qui n'a pas de nouds après l'arbre. Mais même si il y en a un peu c'est bon quand même. Autrefois on n'avait pas des outils, alors on se servait seulement du couteau croche. C'était assez long à faire le traîneau. C'est pas gros un couteau croche. Tout les indiens faisaient leurs raquettes et leurs traîneaux autrefois. Ils ne réussissaient pas du premier coup mais à force de pratiquer ils réussissaient. C'était les enseignements qu'on apprenait aux enfants, de faire eux autres même ce dont ils avaient besoin pour qu'ils apprennent à se débrouiller. C'est de cette façon qu'ils apprenaient. (Il dit que c'est de cette façon qu'ils ont eu eues ces enseignements. 209-230)
Parfois fallait qu'ils aillent chercher l'écorce très loin parce qu'il n'y en avait pas autour de l'endroit où ils étaient. Parfois Ils prenaient du mélèze pour faire des traîneaux. J'ai vu des Nitshikuniulnuatsh prendre ce genre de bois. On ne voit pas beaucoup de bouleaux parce que c'est un endroit où il n'y a pas beaucoup d'arbres. (232-238)
Autrefois les indiens faisait des grosses raquettes pour s'en servir quand il y avait beaucoup de neige. Mais le printemps si elles sont trop grosses, elles sont trop pesantes alors ils changent de raquettes pour des plus légères qu'on appelle shikunasham (raquettes de printemps). Elles sont plus petites. C'est comme ça que les indiens autrefois faisaient leurs raquettes. (240-245)
Pour le laçage de raquettes. Quand la peau de caribou est trop mince ce n'est pas bon. Ils ne prennent pas la babiche dans le milieu du corps de l'animal, alors ils prennent la babiche sur les fesses de l'animal parce qu'à cet endroit elle est plus épaisse. C'est la même chose pour un orignal. C'est en automne que la peau de caribou est meilleur surtout chez les mâles parce qu'elle est plus épaisse dans ce temps là. Au printemps elle est plus mince. L'hiver les mâles adultes ont une très belle peau épaisse. Les petits orignaux aussi ont la peau très mince. Quand ils faisaient leurs raquettes de printemps avec la peau de caribou ils avaient de très belles raquettes.
Autrefois il n'y avait des caribous mais avant qu'il y ai des orignaux les indiens prenaient des peaux de castor. Ont dit que c'était bon. J'en ai déjà vu moi parce que mon frère en avait une paire. Quand il est monté pour les ingénieurs, il y avait des gars de Nitshikun. Il a changé avec lui. Les raquettes sont belles. Le castor est rouge. C'est ça que prennent les chasseurs de nitshikun. Avant il n'y avait pas d'orignaux juste un peu de caribous. (249-278)
Autrefois les indiens confectionnaient eux autres même leurs vêtements et les femme aînées faisaient de beaux vêtements. Ils pouvaient tout faire des belles choses en territoire qu'aujourd'hui on en voit plus. Aujourd'hui il s'en fait encore mais c'est plus aussi beau qu'autrefois. (280-286)
Il se souvient qu'autrefois quand il voyait des aînées en territoire, il dit qu'elles travaillaient bien dans tout ce qu'elles entreprenaient, comme par exemple comment faire sécher la viande. Autrefois quand les aînées descendaient du territoire, leur viande était très belle. Ils pouvaient tout faire en territoire. Leurs raquettes étaient très belles aussi. Ça c'était nos ancêtres, nuhtshimiulnuatsh (les gens vivant en territoire). Aujourd'hui y a des personnes qui sont capable d'en faire encore mais c'est plus aussi beau qu'autrefois. Même la façon de faire des raquettes n'est plus la même. Il raconte qu'il a déjà anciennement vu des personnes lacer des raquettes. Ils laçaient d'un certaine façon et les raquettes étaient vraiment très belles. Aujourd'hui on en voit plus de ce genre de raquettes là. Ils sont quand même très bons mais ils ne sont plus capable de les faire comme autrefois. (287-303)
Il dit qu'on ne prend pas pithtushkui (le bouleau a papier qu'on appelle) mais on prend ilnishkui (bouleau dur). Il dit qu'il y a du beau bouleau souple sur les bords des ruisseaux et ils sont meilleurs pour la fabrication de raquettes. Le bouleau dur est trop facile à casser. (776-780) Il raconte qu'il y a du beau bouleau pour faire des raquettes au lac Poisson Blanc.
E pishaiatsh (entre une coulée) shikapishiutsh (cour d'eau sans source) il y en a des beaux à ces endroits là. (786-787).
Le bouleau qui est dure quand tu lui donne sa forme il se travaille très bien. Quand tu le trempe a l'eau chaude il s'assouplit alors il se courbe plus facilement et les deux cotés prennent alors des formes égaux (790-792). Si on le forme quand il est encore raide, s'il prend une mauvaise forme et on ne peux plus le replier pour le recommencer. Quand on le courbe pendant il commence à être un peu souple, il faut que tu l'attaches et que tu mettes aussi des clous et si il n'est pas attacher serrer il va prendre une mauvaise forme. Il faut mettre des clous pour qu'il ne bouge pas.(790-798).
| |